Tou Bichvat est arrivé !

Tou Bichvat est considéré dans la Thora comme le “Nouvel An des Arbres” juste avant le Printemps, moment où la sève monte dans l’arbre.
Tou Bichvat rappelle aussi le lien indéfectible de notre peuple avec la terre d’Israël, lieu de notre épanouissement spirituel et terre des promesses divines. A cette occasion, nous mangeons toutes sortes de fruits et nous plantons des arbres, en récitant des louanges à l’Eternel.
En Israël, Tou Bichvat est également l’occasion de célébrer de “jour de l’écologie”.

Il est de coutume d’organiser un séder le soir de Tou Bichvat.
Organisation:

Règle générale : Si l’on mange un fruit pour la première fois cette année on récite :

Baroukh ata ado-naïélo-énou mélekh aolam ché-héh’éyanou vékiyémanou véi-guianou lazémane azé.
“Loué sois-Tu Eternel, notre D.Roi de l ‘univers qui nous a fait vivre et atteindre cette époque-ci”
On ne répète pas la bénédiction pour un deuxième fruit nouveau, au même repas.

– Le blé

On commence la dégustation d’un gâteau a base de blé. C’est en effet le blé qui inaugure l’éloge des fruits de la terre d’Israël. «Une terre qui produit le blé et l’orge…». Le blé, cité 30 fois dans la Bible, est l’aliment de base de l’homme. Avant la consommation, on récite :

Avant la consommation, on récite :

BAROUKH ATA ADO-NAÏ ÉLO-ÉNOU MÉLEKH AOLAM BORÉ MINÉ MÉZONOT
« Loué sois-Tu Eternel, notre D. Roi de l’univers qui crée toutes sortes d’aliments. »

– L’olive

Ensuite on prend une olive. L’olivier qui devient très vieux, millénaire dit-on, symbolise l’ancienneté, et ses feuilles persistantes, l’opiniâtreté.
De son fruit, on tire par pression, l’huile d’olive, qui porte la lumière (de la ménorah du Temple) ou qui sert à la consécration du roi ou du Grand Prêtre (le Messie, le Mashiah est littéralement l’Oint).

Avant la consommation, on récite :

BAROUKH ATA ADO-NAÏ ÉLO-ÉNOU MÉLEKH AOLAM BORÉ PÉRI AÉTS
«Loué sois-Tu Eternel, notre D. Roi de l’univers qui crée le fruit de l’arbre.»

– La Datte

On enchaîne avec la datte : symbole de la douceur. Quand la Torah fait référence au miel, il s’agit du sucre de la datte.

– Le Raisin

Ensuite, on mange le raisin, si souvent mentionné dans la tradition juive. Le raisin donne le vin qui occupe une place de choix.

– La première coup de Vin

Ici on boit la 1ère coupe de vin blanc, après avoir fait la bénédiction :
BAROUKH ATA ADO-NAÏ ÉLO-ÉNOU MÉLEKH AOLAM BORÉ PÉRI AGUEFEN
« Loué sois-Tu Eternel, notre D. Roi de l’univers qui crée le fruit de la vigne. »

– La Figue

Selon le midrach, les feuilles de figue ont servi à couvrir la nudité d’Adam et Eve après leur faute.

– La Grenade 

En hebreu, la grenade evoque l’elevation mais aussi le prelevement.
Le prophète Jérémie nous enseigne que cent grenades d’airain se trouvaient sur les colonnes du Temple de Jérusalem, alors que la Torah nous apprend qu’elles se trouvaient autour de la bordure de la robe du Grand Prêtre

– Le Cédrat 

Le cédrat ou étrog fut, selon un avis rabbinique, le fruit de la connaissance du bien et du mal. (Selon d’autres, il s’agissait du raisin ou du blé).
Attention, en général, on ne fait pas la bénédiction de chéhéh’éyanou sur le cédrat car on l’a déjà dite à Soukot, en faisant la bénédiction sur le loulav. L’étrog n’est pas mentionné nominativement dans la Bible, mais uniquement comme péri etzhadar, « fruit du bel arbre. »

– La Pomme 

La pomme est mentionnée dans le Cantique des Cantiques. Le «champ de pommes», le verger des secrets, se trouve abondamment cité dans la Kabbale.
A propos du doux parfum qui émane des vêtements de Jacob, venant recevoir la bénédiction de son père Isaac, le midrach enseigne que ses vêtements provenaient du paradis, dont les pommes exhalaient un parfum enivrant (la fameuse pomme d’Adam).

– La deuxième coupe de Vin

On boit ensuite la 2ème coupe de vin blanc mélangé à un peu de vin rouge

– La noix

La noix évoque la boîte crânienne, la coque de la noix protégeant un fruit ressemblant au cerveau (cerneau). La noix Egoz a pour valeur numérique 17 qui est égale au mot tov, « bon ». Composées de quatre parties, les kabbalistes y décèlent les quatre lettres du nom divin.

– L’Amande 

En Israël, l’amandier est le premier arbre à fleurir. Réputée pour sa promptitude, l’amande arrive à maturation (après la chute de la fleur) en 21 jours.
Cela n’est pas sans évoquer les trois semaines qui séparent le 17 tamouz du 9 Av (période de deuil). La branche d’amandier fleurie confirma, aux yeux de tout Israël, l’élection d’Aaron et inaugura la prophétie de Jérémie. Déjà dans la Torah, les amandes sont envoyées comme offrande par Jacob au vice-roi d’Egypte (qu’il ne sait pas être son fils Joseph) afin de«l’amadouer».

– La troisième coupe de vin 

On boit ensuite la 3ème coupe de vin moitié rouge moitié blanc. A partir de là, les fruits mentionnés dans le Péri ‘EtsHadar ne sont pas facilement identifiables.

Ils correspondent sans doute à des fruits des régions où vécurent les communautés juives. Chacun complétera cette liste en fonction des fruits du marché, pour accomplir le verset : «de tous les arbres du jardin tu mangeras».

Certains mangent 15 sortes de fruits, selon le nombre de cantiques des degrés : Chir Hamaalot des Psaumes, d’autres en mangent 30 ou plus, chacun suivant ses coutumes et ses moyens et les disponibilités du marché.

– La troisième coupe de vin

On boit ensuite la 3ème coupe de vin moitié rouge moitié blanc.

– La quatrième coupe de vin

On terminera avec la 4ème coupe de vin rouge additionnée d’un peu de vin blanc.

Important : vérifier avant de manger chaque fruit qu’il n’est pas véreux.

Bonne fête de la part de toute l’équipe du Keren Layedidout !

By | 2019-02-20T11:01:18+01:00 janvier 30th, 2018|Dossiers|0 Comments