Les 3 choses que vous ne saviez, peut-être, pas sur Golda Méir  

Le 8 décembre 1978, il y a à peine plus de 40 ans, disparaissait Golda Méir qui fut la 4e chef de gouvernement du pays. Dame de fer, elle fut la première femme à occuper un tel poste dans le monde entier. Mais vous ne savez, peut-être, pas tout sur celle que la presse populaire surnommait « La grand-mère de l’état d’Israël ».

 

Israeli politician Golda Meir (1898 – 1978) in the kitchen of her home, circa 1950. (Photo by Express/Pictorial Parade/Getty Images)

« La ministre à la cuisine » : Golda Méir prenait parfois de grandes décisions en tout petit comité dans… sa cuisine. Café, gâteau au fromage et strudel aux pommes sur la table, la Premier ministre accueillait les personnalités les plus influentes du pays sur une table en formica. Le samedi, elle concoctait bouillons de poulet, poisson farci et Zimmes aux carottes. Quand elle était ambassadrice du jeune état d’Israël en Union soviétique, elle faisait elle-même le marché. « Ces courses au marché tôt dans la matinée sont, peut-être, le plus agréable de ce qu’il m’arrive à faire pendant sept mois de mon séjour en Union soviétique », se souviendra plus tard Golda Méir. Dans ses mémoires, elle confiera ne pas trop aimer les plats exotiques. Lors de sa visite en Birmanie, en 1963, celle qui est alors Ministre des affaires étrangères se voir  servir des spécialités locales. « Je suis prête à tout pour la Birmanie sauf à manger du pâté de poisson ou du léopard rôti que nous avons goûté à Namsang, ni à boire du bouillon de nids d’oiseaux servi au déjeuner à Rangoon … J’ai eu l’impression que les relations birmano-israéliennes ne se détériorent pas si je laisse, pour ne pas mourir sur place, un œuf millénaire sur mon assiette » écrira-t-elle.

Une icône féministe pas féministe pour deux shekels : Si elle est souvent citée en exemple par les féministes, Golda Méir, ses biographes l’attestent, n’étaient pas   une militant de la cause des femmes. Francien  Klagsbrun, qui a signé un livre s

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matriarche de l’Etat d’Israël, l’affirme : « Elle ne s’est pas démenée pour aider les autres femmes, elle n’était pas une personne avec qui il était facile de travailler, elle pouvait être cruelle envers les gens qu’elle n’aimait pas ». Pour Golda Méir, homme ou femme, seule compte la valeur de l’interlocuteur. Pas de discrimination positive donc.

Des mots d’esprits et une répartie cinglante : Golda Méir était connue pour sa vivacité d’esprit et sa capacité à répondre à ses interlocuteurs même les plus coriaces.  Premier ministre, elle parlemente avec Henry Kissinger, alors Secrétaire d’Etat américain, pour qu’Israël deviennent une priorité de la politique étrangère américaine. Kissinger n’est pas connu pour être un tendre. Face à l’insistance de l’israélienne, il répond, sec : « Je dois vous informer que je suis d’abord citoyen américain, puis, Secrétaire d’Etat, enfin, Juif ». Réponse de Golda Méir : « En Israël, nous lisons de droite à gauche.» Autre exemple de cette verve unique. Nous sommes le 20 novembre 1977, Golda  Méir rencontre Anouar El Sadate, leader égyptien. Ce dernier l’a surnommée « Old Lady » ( Vieille femme »). Pas rancunière, cette dernière  lui asséna : « Vous qui m’avez si souvent traitée de vieille femme, permettez à la vieille femme que je suis de vous remettre un cadeau pour votre petite fille qui vient de naître ». Et toc !

By | 2019-06-27T10:56:18+01:00 décembre 6th, 2018|Dossiers, Histoire et culture|0 Comments