Lag Baomer, «un feu de joie» rempli d’amour.

Les enfants l’ont tant attendu, Lag Baomer est enfin arrivé. Nous sentons déjà l’odeur du bois brûler et nous pouvons déjà entendre les enfants, autour du feu, chanter.

Lag Baomer, comme sa valeur numérique l’indique est le 33eme jour du Omer, le Omer étant le décompte séparant la fête de Pessah de Chavouot (Matane Thora – le don de la Thora).  Mais que célèbre-t-on vraiment ?  Pourquoi avons-nous la coutume d’ériger un feu de camp ce jour-là ? Et que pouvons-nous apprendre et retirer de cette fête ?

Lag Baomer est en réalité la Hiloula, c’est-à-dire le jour de l’anniversaire du décès de Rabbi Shimon Bar Yohaï, l’un des plus grands Rabbanim que le peuple ait connu. Il est l’auteur du Zohar et disciple de la 2ème génération des élèves de Rabbi Akiva (la première ayant été décimée par une épidémie due au manque de respect et d’amour entre eux). Il est expliqué que Rabbi Shimon Bar Yohaï a célébré avec joie le jour de sa mort et qu’il souhaitait que tous ses disciples fêtent ce jour comme un jour heureux et non comme un jour de deuil. Et c’est ce que nous nous appliquons à faire ce jour-là.

Aujourd’hui nous retrouvons différentes interprétations de cette tradition. Certains disent que faire un feu de camp fait référence aux yeux de Rabi Chimon Bar Yohaï ont embrasé les champs alentours à sa sortie de la grotte, dans laquelle il y est resté enfermé 13 années. D’autres pensent que c’est en souvenirs des flammes célestes qui ont entouré la maison de Rabi Chimon le jour de sa mort. Quel que soit l’explication, les semaines précédant Lag Baomer, les enfants ont l’habitude de rassembler du bois pour réaliser, avec fierté, le plus grand feu possible.

Parmi les nombreux enseignements de Rabi Akiva, une phrase résonne dans l’esprit de chacun comme un chant d’enfance, une mélodie que nos professeurs nous ont enseignée et avec laquelle nos parents nous ont éduqué. « Vehahavta Lereakha Kamokha – Tu aimeras ton prochain comme toi-même » un symbole d’amour, de partage et d’unité que nous tentons d’appliquer au quotidien.

En Israël, certains ont la coutume d’aller en ce jour spécial à Merone afin de pèleriner sur le tombeau de Rabbi Chimon Bar Yohai. Une réelle chance pour les israéliens de pouvoir recevoir la bénédiction de nos sages.

Gardons précieusement ces enseignements que nos guides nous ont transmis. Nous sommes un peuple uni, fiers de ce que nous sommes et de la chance que nous avons, fiers de notre religion et des croyances que nous représentons, ces mêmes croyances que nous transmettons avec ferveur à nos enfants et aux générations à venir. Cette notion d’unité que nous a enseigné Rabi Akiva est notre force, la force de voir en chacun de nous le potentiel que l’on a et en ressortir le meilleur pour aider la communauté à avancer dans le droit chemin.

Ces paroles d’unité, Le Keren Layedidout tente de les appliquer au quotidien. Le Keren Layedidout est une association philanthropique, qui aime et soutien toutes les familles juives venant de France ou de Belgique à venir en Israel en appliquant à son tour les préceptes d’amour et de partage que nous ont enseignés nos Rabanim. Chaque année ils encadrent des centaines de familles dans leur intégration en Israel. Un exemple d’humanisme et de solidarité qui fait la force du peuple juif.

By | 2019-02-20T10:17:11+01:00 mai 2nd, 2018|Dossiers|0 Comments