Une Alya réussie passe par l’apprentissage de l’Hébreu. Dans le panier d’intégration, le nouvel immigrant trouvera un Oulpan de 5 mois (à raison de 5h par jour, 5 jours par semaine). Le Keren Layedidout vous donne 5 conseils pour mettre ce temps à profit.
On est sérieux et assidu : Les premières semaines de l’intégration sont intenses. Commencer l’Oulpan dans de telles conditions n’est pas chose facile. Décaler le démarrage de votre session si vous sentez que ce n’est pas le moment. Par contre, ne tardez pas trop. Quand vous êtes inscrits, soyez assidus. On rate un cours, puis deux et très vite on se sent dépassé. La tentation d’arrêter définitivement les cours est d’autant plus grande. Alors, on prend des bonnes résolutions dès le départ. On vient en cours équipé (cahier, stylo, pochettes pour les textes), achetez un dictionnaire Français-Hébreu (On évite google translate). Il est essentiel de mettre à profit cette période. Sollicitez votre professeur. Les devoirs ne sont pas une option.
On se motive en travaillant en groupe : Apprendre une nouvelle langue, à un âge parfois avancé, est compliqué. Motivez-vous en travaillant en groupe. Avec des olims francophones comme vous mais pas seulement. L’Oulpan est une opportunité unique de rencontrer des juifs du monde entier. Sud-africains, américains, anglais, iraniens, moldaves, russes, argentins etc… votre hébreu, aussi sommaire soit-il, est n socle commun. Après l’oulpan, si votre emploi du temps le permet, posez-vous dans un café pour faire ensemble vos devoirs du lendemain. Ce moment vous permettra de travailler et de nouer des amitiés.
On écoute des chansons israéliennes : Qu’ils s’agissent des classiques ( Arik Einstein, Boaz Sharavi, Shimi Tavori) ou les artistes du moment (Static et Ben El Tavori, Eyal Golan, Eden Ben Zaken), les chansons israéliennes vous permettront d’améliorer votre Hébreu en perfectionnant votre écoute ( on le sait, l’oral reste le plus difficile à maitriser). Vous serez de plus incollable sur le temps futur, très courant dans les chansons. Et dernier atout non négligeable, vous épaterez vos enfants en chantonnant le dernier tube d’Omer Adam.
On instaure des moments 100% Ivrit avec les enfants : vous le constaterez avec joie, surprise et avouons-le un soupçon de jalousie, votre progéniture foncera sur la route du bilinguisme tel un bolide lance a 100 a l’heure. Le fossé de langage qui se créera – oui c’est irrémédiable – donnera lieu à des petits moments de solitudes. Pour ne pas être perdue, instaurer un moment rien qu’en hébreu avec eux. Au moment du repas ou au jardin, vous ne parlez qu’hébreu. Une occasion unique de progresser. Vous verrez les enfants adorent apprendre aux parents.
On entretient : une fois l’Oulpan termine, on continue de travailler, de lire et d’écrire. L’apprentissage d’une seconde langue est un travail long et difficile. Une fois libérés des cours, imposez-vous une discipline pour ne pas perdre vos acquis. Ecouter les flashs d’infos sur les radios musicales, lire les titres des journaux papiers, répondre en hébreu aux whatsapp des Moroths et des mamans des copains et copines de vos enfants : ces petites choses simples qui ne vous prendront que quelques minutes par jour vous permettront de consolider vos acquis et d’améliorer votre hébreu.
